4mn
La transition écologique n’épargne aucun secteur, et la culture ne fait pas exception. Depuis 2022, le ministère de la Culture s’est engagé dans une transformation profonde du secteur culturel pour l’adapter aux enjeux environnementaux. À travers des outils innovants, des référentiels carbone, des formations et de nouvelles pratiques écoresponsables, les avancées sont bien réelles. Mais où en est-on vraiment ? Quelles sont les actions concrètes engagées ? Et quelles perspectives pour les années à venir ?
Dans cet article, Tucoenergie décrypte les grandes avancées de la transition écologique dans le secteur culturel — un levier d’action encore sous-estimé dans la lutte contre le changement climatique.
Le secteur culturel, avec ses bâtiments énergivores, ses tournées, ses événements et sa production artistique, représente un impact environnemental non négligeable. L’ambition est donc claire : faire de la culture un exemple de sobriété, sans brider la créativité.
Trois leviers principaux guident cette transformation :
En novembre 2024, le ministère a lancé BouTure, un outil de diagnostic gratuit permettant aux structures culturelles d’évaluer leur maturité environnementale en moins de 10 minutes. Plus de 600 structures s’en sont déjà saisies, signe d’un véritable appétit pour la transition écologique dans la culture.
Par ailleurs, des référentiels carbone ont été déployés dans tous les réseaux de la création artistique (scènes nationales, centres dramatiques, écoles, etc.), avec un double objectif :
À terme, ces données permettront de construire un outil national simplifié d’estimation carbone.
La création artistique évolue aussi dans ses pratiques. Parmi les initiatives phares :
Le patrimoine est par nature un secteur ancré dans la durabilité. Mais il doit aussi s’adapter aux réalités climatiques. Des guides pratiques ont été produits sur :
La France participe également au projet européen CALECHE, qui vise à créer un outil d’aide à la décision pour la rénovation énergétique des bâtiments classés, sans nuire à leur intégrité historique.
Enfin, des clauses environnementales et sociales sont intégrées dans les marchés publics de restauration, et des projets pilotes comme “Trajectoire énergie-carbone des monuments historiques” mesurent désormais précisément l’impact des chantiers.
D’ici 2026, l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur culturel devront intégrer des modules dédiés à la transition écologique dans leurs programmes. Déjà, plusieurs écoles ont entamé ce virage pédagogique.
Cette action vise à transformer les mentalités dès la formation, en préparant les futurs artistes, techniciens, gestionnaires ou architectes à créer et produire autrement, dans un monde contraint par les limites environnementales.
Deux autres chantiers prioritaires complètent la stratégie :
L’objectif est clair : faire rimer culture et bas carbone.
La transition écologique de la culture n’est pas une affaire de technocrates. Elle touche aussi :
🎭 La culture, souvent perçue comme un secteur intangible, s’engage activement pour réduire son empreinte carbone et devenir un modèle de durabilité.
🌍 Grâce à une politique structurée, des outils concrets et un pilotage ministériel, la transition écologique de la culture est bien en marche.
🚀 En valorisant les bonnes pratiques, en formant les jeunes générations et en repensant nos façons de créer et de préserver, c’est toute une vision de la culture qui se réinvente.