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Un bâtiment en DPE B consomme jusqu’à 2,5 fois moins d’énergie qu’en classe D ! Cette performance énergétique remarquable vous ouvre la voie des économies et du confort ! Mais, c’est aussi un parcours semé d’embûches qui implique des travaux, de l’organisation et un certain budget. Alors, comment appliquer les bonnes pratiques et hisser votre logement en tête du classement du marché immobilier ? Tuco met son expertise à votre service pour vous aider à relever ce défi.
Le DPE, diagnostic de performance énergétique, est désormais connu de tous ! Qui ne s’est jamais arrêté devant la vitrine d’un agent immobilier attiré par les couleurs vives des étiquettes énergétiques ? Toutefois, derrière ce code couleur : le vert pour les logements performants (classes C à A) et l’orange/rouge pour les plus énergivores (F ou G), que se cache-t-il ? Qu’implique ce classement B du DPE et comment cela se traduit-il concrètement en matière de consommation d’énergie ?Les performances à atteindre : les obligations du nouveau DPE
Que vous soyez acheteur, vendeur ou bailleur d’une maison ou d’un appartement, le DPE est un diagnostic essentiel ! En un tour de main, il renseigne sur la consommation d’énergie du logement et son impact environnemental. Il permet également de comparer sa performance avec d’autres biens immobiliers et d’estimer le montant de la facture de chauffage et d’électricité. De plus, en pointant du doigt les points faibles de l’habitation, il vous guide sur les travaux prioritaires à réaliser et vous offre des conseils pour maintenir la fraîcheur en été.
Depuis la réforme du 1er juillet 2021, la méthode de calcul du DPE a été remaniée pour fournir des résultats plus précis et faciles à comprendre. Autre nouveauté notable, la consommation d’énergie (ancienne étiquette énergie) et les émissions de CO2 (ancienne étiquette climat) sont désormais regroupées en 1 seule étiquette, et sont donc étroitement liées.
Actuellement, la classe B du DPE est attribuée aux logements qui consomment entre 71 et 110 kWh/m².an d’énergie et rejettent entre 7 et 11 kg CO2/m² par an de gaz à effet de serre.
La consommation énergétique d’un logement peut être découpée en 5 usages dont la répartition est très variable : (1)
Le tableau ci-dessous présente une estimation des coûts annuels pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire d’une maison de 100 m² classée en catégorie B. (2)
Type d’équipement |
Coût annuel estimatif (chauffage et eau chaude) |
---|---|
Chaudière à bois-bûches |
245 à 285 € |
Pompe à chaleur géothermique |
500 à 780 € |
Pompe à chaleur aérothermique (PAC air/eau) |
600 à 935 € |
Chaudière à granulés |
625 à 970 € |
Chaudière à gaz |
760 à 1 170 € |
Chaudière à fioul |
770 à 1 195 € |
Chaudière électrique |
1 240 à 1 925 € |
En France, les logements les plus énergétiquement performants (classes A et B) ne représentent qu’environ 5 % des résidences principales, dont seulement 3 % sont en classe DPE B. En comparaison, les habitations les moins économes en énergie (classes F et G) représentent près de 17 % du parc immobilier, soit environ 5,2 millions de bâtiments qualifiés de « passoires thermiques ». La majorité des logements, soit 55 %, se situent dans les classes D ou E, ce qui correspond à un niveau de performance énergétique moyen. (3)
Choisir un logement en étiquette B du DPE offre de multiples avantages :
Pour atteindre la classe B du DPE, un logement doit satisfaire à divers critères de performance, tels qu’une isolation thermique améliorée et l’utilisation d’appareils économes en énergie. Découvrez les solutions les plus efficaces pour accéder au sommet du classement.
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L’isolation thermique joue un rôle crucial dans l’efficacité énergétique d’une habitation ! Elle est la clé pour passer d’une classe E, F ou G à des niveaux performants tels que A, B ou C. De plus, il est essentiel d’entreprendre les travaux d’isolation avant de remplacer votre système de chauffage. Ainsi, vous diminuerez les pertes de chaleur de votre logement et pourrez installer une chaudière moins puissante, et donc moins coûteuse à l’achat.
Exemple de travaux et d’économies d’énergie potentielles : (4)
Bien que la réalisation d’un DPE puisse vous guider sur les travaux d’isolation prioritaires à mener, il est recommandé d’opter pour un audit énergétique, car il offre une précision bien supérieure.
Pour parvenir à la classe énergie B du diagnostic de performance énergétique, vos travaux doivent s’inscrire dans une logique de rénovation globale. Ceci implique incontestablement l’installation d’un système de chauffage et d’eau chaude sanitaire à haut rendement, en privilégiant les énergies renouvelables.
Sur le podium des appareils de chauffage les plus performants se trouvent :
En ce qui concerne la production d’eau chaude sanitaire, il est souvent judicieux de coupler votre appareil de chauffage à un ballon ECS intégré ou déporté. Toutefois, il est également possible d’envisager la pose d’un ballon thermodynamique, dont l’efficacité est redoutable !
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Bien qu’elle y participe un peu, le rôle de la ventilation mécanique contrôlée n’est pas d’économiser l’énergie, mais de maintenir en permanence une bonne qualité de l’air. De surcroît, plus votre maison est isolée, plus son installation devient indispensable !
Il existe plusieurs systèmes de ventilation, mais seuls 2 sont compatibles avec le DPE B :
Produire votre propre énergie constitue un atout majeur pour atteindre l’étiquette B du DPE. À l’échelle d’une habitation, vous pouvez opter pour l’énergie solaire photovoltaïque. L’électricité ainsi générée peut être autoconsommée ou injectée dans le réseau électrique. Moins répandue et sujette à controverse, l’énergie éolienne domestique est également une alternative intéressante à considérer !
Vous l’aurez compris, le DPE B exige un investissement financier important ! Heureusement, il existe de nombreuses aides à la rénovation qui permettent de réduire considérablement le coût de vos travaux, comme MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux 0, la prime énergie, la TVA à 5,5 %, etc.
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(1) Source : Chiffres clés du logement – ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
(2) Calculs réalisés à partir de l’argus de l’énergie – source : AJENA.
(3) Source : étude statistique réalisée par le ministère de la Transition écologique, à partir des données des DPE collectées par l’ADEME et des données fiscales — chiffres au 1er janvier 2022.
(4) Déperditions moyennes pour une maison d’avant 1975 non isolée -source : Agence de la transition écologique (ADEME).
Pour obtenir un classement énergétique en étiquette B, il est important de prendre en compte tous les aspects de votre projet de rénovation. Cela inclut à la fois l’isolation de votre maison et le remplacement de votre système de chauffage. Pour maximiser vos chances de succès, il peut être utile de faire réaliser un audit énergétique. Vous obtiendrez ainsi un rapport plus détaillé, ainsi que des recommandations spécifiques pour améliorer l’efficacité globale de votre logement.
Pour un DPE en classe B, il est nécessaire de prévoir une isolation complète de votre logement. En règle générale, il est conseillé d’installer entre 22 et 40 cm d’isolant en toiture, entre 12 et 18 cm sur les murs extérieurs et entre 7 et 15 cm au niveau de la dalle (ou du plancher bas). Ces valeurs peuvent toutefois varier en fonction du type d’isolant choisi (fibre de bois, laine de verre, polystyrène, etc.).
Depuis que la nouvelle méthode de calcul du diagnostic de performance énergétique a été mise en place, un logement conforme à la réglementation thermique 2012 (RT 2012) peut être classé en étiquette DPE A ou B. En effet, la RT 2012 impose une consommation énergétique maximale de 50 kWh par mètre carré et par an, qui peut être augmentée en fonction de la localisation et de l’altitude de votre habitation, jusqu’à un maximum de 75 kWh par mètre carré et par an.