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MaPrimeRénov’ en 2025 : L’Anah répond aux critiques et renforce la lutte contre la fraude

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Depuis son lancement en 2020, MaPrimeRénov’ s’est imposée comme un pilier de la politique de rénovation énergétique en France. Avec plus de 2,5 millions de ménages aidés, le dispositif a connu un succès indéniable. Cependant, en 2025, il fait face à des critiques concernant des délais d’instruction allongés et des suspicions de fraudes. L’Agence nationale de l’habitat (Anah) a récemment publié une réponse détaillée sur LinkedIn pour clarifier la situation. Cet article analyse les points clés de cette réponse et les implications pour les bénéficiaires et les professionnels.

1. Des délais d’instruction allongés : un effet du succès du dispositif

L’Anah reconnaît que les délais d’instruction des dossiers MaPrimeRénov’ sont actuellement plus longs. Plusieurs facteurs expliquent cette situation :

  • Un démarrage tardif en 2025 : Le début de l’instruction des dossiers a été repoussé à mars, entraînant un afflux massif de demandes en peu de temps.
  • Un nombre record de dossiers : Depuis mars, plus de 100 000 dossiers ont été engagés, témoignant de l’intérêt croissant des ménages pour la rénovation énergétique.
  • Des délais variables selon les types de travaux : Les délais moyens à l’engagement des dossiers avant les travaux sont de 63 jours pour les rénovations par geste et de 105 jours pour les rénovations d’ampleur.

L’Anah souligne que les délais de paiement sont plus courts pour les dossiers complets et réguliers, avec 663 millions d’euros d’aides versées en 2025.

2. Une lutte renforcée contre la fraude

L’Anah met en avant son engagement dans la lutte contre la fraude, qui a permis d’éviter 230 millions d’euros de pertes en 2024 grâce à la détection de 44 000 dossiers frauduleux. Les méthodes de fraude identifiées incluent :

  • Falsification de documents : Utilisation de fausses identités ou de documents falsifiés pour obtenir indûment des aides.
  • Factures gonflées ou fictives : Présentation de factures exagérées ou de travaux non réalisés.
  • Entreprises non qualifiées : Intervention d’entreprises sans certification RGE, pourtant requise pour bénéficier de MaPrimeRénov’.

Pour détecter ces fraudes, l’Anah a intensifié ses contrôles, notamment grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle et à une meilleure coordination avec d’autres services de l’État. En 2024, sur 2 712 jugements rendus concernant des fraudes, 98 % ont été favorables à l’Anah.

3. La responsabilité partagée des acteurs

L’Anah souligne que certains retards et dysfonctionnements sont également dus à des manquements de certains acteurs du secteur :

  • Mandataires financiers : Certaines entreprises ont investi ce marché sans mesurer pleinement leurs responsabilités vis-à-vis des ménages et de l’Anah.
  • Accompagnateurs Rénov’ (MAR) : Des acteurs ont endossé le rôle de tiers de confiance sans appliquer strictement les règles en vigueur, pénalisant ainsi les ménages et le dispositif.

L’Anah insiste sur le fait que ces comportements minoritaires ne doivent pas entacher la réputation du dispositif ni justifier une remise en cause de son efficacité.

4. Maintien de l’objectif principal : accompagner les ménages

Malgré les défis rencontrés, l’Anah réaffirme l’objectif fondamental de MaPrimeRénov’ : accompagner les Français dans la réalisation de travaux pour améliorer leur logement et contribuer aux transitions écologique, énergétique et démographique. Depuis 2020, plus de 2,5 millions de ménages ont bénéficié de cette aide.

L’Anah reste mobilisée pour accélérer l’instruction des dossiers de qualité et appelle à une mobilisation collective pour garantir le succès de cette politique publique.

5. Perspectives et recommandations

Face aux critiques, l’Anah adopte une posture de transparence et d’engagement. Elle reconnaît les difficultés actuelles tout en mettant en avant les mesures prises pour y remédier. Pour les bénéficiaires et les professionnels, il est essentiel de :

  • S’assurer de la complétude et de la conformité des dossiers : Un dossier complet et conforme permet une instruction plus rapide.
  • Travailler avec des professionnels certifiés RGE : Cela garantit la qualité des travaux et l’éligibilité aux aides.
  • Se tenir informé des évolutions du dispositif : Les règles et les procédures peuvent évoluer ; il est important de rester à jour.

Conclusion

MaPrimeRénov’ reste un outil central de la politique de rénovation énergétique en France. Si des défis subsistent, notamment en matière de délais d’instruction et de lutte contre la fraude, l’Anah démontre sa volonté de les relever avec transparence et efficacité. La collaboration entre les ménages, les professionnels et les institutions est essentielle pour assurer le succès continu de ce dispositif.

Pour en savoir plus sur les aides disponibles en 2025, consultez notre article complet : Les aides financières en 2025