Comprendre l'écrêtement photovoltaïque
Cette notion est fondamentale car la configuration d’une centrale photovoltaïque a pour objectif premier de fournir de l’électricité de façon optimale. C’est cette notion « d’optimum » qui nous intéresse tout particulièrement. Une centrale ne sert pas uniquement à produire de l’électricité gratuite pendant la journée, mais plutôt de fournir suffisamment d’énergie tout au long de l’année, pourquoi, et surtout quelle différence au fond ?
Prenez par exemple votre facture électrique, votre fournisseur vous prélève régulièrement sur la base d’une consommation annuelle qui est donc lissée par mois. Selon les saisons ou votre habitat ou votre météo régionale, le besoin et donc votre consommation n’est pas constante, pourtant vous payez quasiment la même somme après une régulation annuelle.
Votre installation photovoltaïque va suivre le même rythme très souvent à l’inverse d’ailleurs de votre besoin, mois après mois.
En moyenne il y a 12h d’ensoleillement avec un minimum de 8h en hiver et 16h en été, l’objectif est donc que votre centrale produise une quantité d’énergie la plus optimale selon les saisons.
Nous savons que les panneaux possèdent une puissance crête et l’onduleur solaire qui reçoit cette puissance doit la convertir afin de produire du courant alternatif ; or l’onduleur possède lui sa propre puissance (en VA). Pour que l’onduleur démarre le matin il a donc besoin de recevoir une certaine quantité de puissance provenant des panneaux. Mais le matin, la luminosité est plus faible qu’à midi donc la faible luminosité ne sera pas suffisante pour déclencher l’onduleur surtout en hiver à 9h ; à l’inverse, en été oui ! Idem en fin de journée, le soleil se couche (mais pas à la même heure selon les saisons) donc la luminosité diminue et les panneaux n'envoient plus suffisamment de puissance pour lui donner un coup pied aux fesses pour produire. Embêtant diriez vous car c’est justement le matin et en fin d’après-midi en hiver, (ou en début de soirée en été) que nous observons généralement dans les foyers un pic de consommation. Surtout si le matin on prend une douche, un café, des tartines grillées à la confiture de Papi et que Madame se sèche les cheveux en vue d’une présentation parfaite au séminaire d’Elon Musk sur la mission Mars 2030 ! La consommation va flamber mais les panneaux sont encore endormis…
Que faire ? Eh bien il faut SUR-DI-MEN-SION-NER pardi !
Euh on se calme, il ne s’agit pas de tartiner la toiture avec des panneaux en mode show off auprès des voisins ! Non il faut être malin, fin, rusé, bref, professionnel quoi ! Surdimensionner le système signifie mettre plus de puissance crête (Wc) sur la toiture par rapport la puissance (VA) de l’onduleur.
Cela aura pour effet de faire démarrer l’onduleur plus tôt le matin (au moment où nous en avons vraiment besoin) et de le faire durer plus longtemps en fin de journée là aussi au moment où il est temps de se faire une bonne pizza au four !
Les trouillards diront que l’onduleur ne tiendra pas la charge ! Mais si ! bien au contraire ! Savez vous que les onduleurs peuvent fonctionner au-delà de leur puissance VA parfois même jusqu’à 145% pour les plus qualitatifs (un conseiller TUCOENERGIE peut vous en parler, nous avons la crème de la crème dans notre coffre-fort).
Combien de kWh produit avec un onduleur solaire ?
Chaque fois que l’on se rapproche de la puissance maximale de l'onduleur, il convertit plus efficacement le courant et fonctionnera aussi plus longtemps tout au long de la journée. Et donc produira plus d’énergie (de kWh, vous vous souvenez ? ;-) ) qu’un onduleur plus puissant qui, lui, s’arrêtera plus tôt et qui verra ses performances diminuer au fil des ans car fonctionnera moins souvent à sa puissance maximale.
Autre élément à prendre en compte pour devenir producteurs d'énergie solaire, si la puissance VA de l'onduleur reste la même dans le temps, la puissance crête des panneaux va diminuer chaque année. On sait qu’en général un panneau conserve de 80% à 92% de sa puissance crête d’origine à la 25éme année. Tous les fabricants sont tenus d’indiquer cette valeur dans leur fiche technique, norme internationale oblige.
Comme l'installation d'une centrale est un investissement financier meilleur que l’assurance vie de Papi, le Livret A de Paulette ou la crypto de Kevin, il faut raisonner à long terme (10 ou 15 ans) et donc garder une différence optimale entre la puissance crête et la puissance VA pour avoir plus de production (kWh) durant ces années qu’avec un onduleur plus puissant.
Tout savoir sur le prix des panneaux solaires : https://www.tucoenergie.fr/guides/prix-panneau-solaire
Le but est bien d’avoir un maximum d’énergie mais pas seulement la première année non ?
Mon vieux professeur Maître Bonnet me disait toujours :
« L’anticipation est le secret de la victoire »
Ah sacré Maître Bonnet, je me souviens du temps où je devais veiller à ce que le seuil de puissance crête sur VA soit toujours supérieur à 1.
Vivement mars 2030 !! Allez j’y retourne
