10mn
Aujourd’hui, la rénovation énergétique est le chantier du siècle face au réchauffement climatique. Dans ce contexte, le dispositif MaPrimeRenov’ est essentiel pour inciter et soutenir les Français dans la rénovation de leur logement.
Si 2025 s’annonçait comme une année de stabilité du dispositif – la récente communication de Valérie Létard sur le blocage de MaPrimeRenov’ face à l’absence de budget 2025 laisse songeur.
Tuco vous propose de faire le point sur l’évolution du dispositif MaPrimeRénov’ en 2025.
MaPrimeRénov’ représente le dispositif national phare pour soutenir la rénovation énergétique des logements en France. Cette aide financière de l’ANAH s’adresse aux propriétaires occupants et bailleurs souhaitant améliorer la performance énergétique de leur habitation.
Le montant attribué varie selon les revenus du foyer et la nature des travaux entrepris. Les subventions peuvent atteindre jusqu’à 90% du coût total pour une rénovation d’ampleur, avec un plafond fixé à 70 000 euros.
La demande s’effectue sur la plateforme dédiée maprimerenov.gouv.fr, où chaque projet est étudié par l’Agence nationale de l’habitat. Un accompagnement personnalisé guide les bénéficiaires dans leurs démarches, du dépôt du dossier jusqu’au versement de l’aide.
La réponse est positive : le dispositif est maintenu l’année prochaine avec des adaptations significatives. Le budget alloué s’élèvera à 2,3 milliards d’euros pour soutenir les projets de rénovation énergétique.
Les propriétaires peuvent désormais combiner cette aide avec le Prêt à Taux Zéro sans attendre la période habituelle de 5 ans. Une avancée notable qui facilite le financement des travaux.
Les maisons individuelles classées F ou G au DPE seront orientées vers une rénovation d’ampleur, marquant la volonté d’accélérer la transition énergétique du parc immobilier français. Cette mesure s’accompagne d’une revalorisation des taux de prise en charge pour les ménages aux ressources intermédiaires et supérieures.
L’instabilité politique en France, croissante depuis la dissolution de l’assemblée nationale suite aux élections Européennes, a un impact très concret sur la vie des Français : l’absence de consensus par les gouvernements et les députés sur le budget 2025.
À ce jour, aucun accord n’a été trouvé, entraînant la suspension des aides essentielles à la transition énergétique. Ce blocage touche directement les particuliers engagés dans des projets de rénovation énergétique, dépendants de MaPrimeRénov’ pour financer leurs travaux.
Valérie Létard, ministre du Logement, a déclaré dans un interview au journal Le Figaro vendredi 10 janvier :
« Il est urgent de voter rapidement le budget 2025 car, tant qu’il n’est pas voté, les délais de paiement de MaPrimeRénov’ aux particuliers vont être rallongés pour tous les dossiers qui n’ont pas été instruits avant le 1er janvier 2025. »
Une situation claire, mais qui ne résout pas immédiatement l’impasse actuelle pour les ménages et les professionnels du secteur.
Cette situation intervient dans un contexte où la rénovation énergétique est plus que jamais un enjeu majeur. Réduire les passoires thermiques, améliorer la performance énergétique des logements et limiter l’empreinte carbone de l’habitat sont des priorités nationales. Pourtant, l’absence de budget bloque des milliers de projets en attente, retardant ainsi les avancées vers un parc immobilier plus vert et plus économe.
Pas de panique ! Malgré ce contexte tendu, plusieurs points restent rassurants :
On le sait désormais, le secteur de la rénovation énergétique est extrêmement mouvant et régulièrement soumis à des changements, modifications et évolutions. La simple évocation du dispositif des CEE suffit à s’en rendre compte : jugé peu efficace et trop complexe par la Cour des comptes, le dispositif pourrait bien être substitué par des fonds budgétaires ou des certificats d’économie carbone en 2025. Pour autant, cela ne semble pas être le cas pour MaPrimeRénov’ en 2025, qui devrait se maintenir dans la continuité de MaPrimeRénov’ 2024. Néanmoins, quelques changements mineurs devraient pourtant avoir lieu. Voyons ça ensemble !
Je bénéficie de l’aide MaPrimeRénov’
L’Anah a mis en place un système de taux d’écrêtement afin de garantir un reste à charge minimum pour les bénéficiaires de MaPrimeRénov’. Ce mécanisme, en place depuis la création du dispositif en 2020, impose que plus les revenus d’un ménage sont élevés, plus la part à leur charge est importante. Autrement dit, le montant de la prime est plafonné à un certain pourcentage des dépenses éligibles, incluant toutes les taxes.
À partir du 1er janvier 2025, les modifications suivantes entreront en vigueur :
Pour les ménages très modestes (profil bleu), le taux d’écrêtement reste à 100 %, permettant ainsi, en théorie, des travaux « gratuits ».
Pour mieux comprendre les nouvelles règles de MaPrimeRénov’ 2025, considérons un exemple de ménage de catégorie violette réalisant une rénovation énergétique permettant de sortir du statut de passoire thermique.
Travaux réalisés :
Rénovation permettant un gain de 3 classes énergétiques avec sortie de passoire thermique.
Taux de financement applicable :
Étape 1 : Calcul de la prime maximale
Le taux de 60 % s’applique au plafond de dépenses HT de 55 000 €, ce qui donne :
Étape 2 : Application du taux d’écrêtement
Le taux d’écrêtement pour les ménages intermédiaires en 2025 est fixé à 60 % du coût TTC.
La prime calculée de 33 000 € respecte le plafond d’écrêtement.
Conclusion :
Le ménage bénéficiera donc d’une aide de 33 000 €, laissant un reste à charge de 24 750 € (57 750 € – 33 000 €).
Avec 70 601 dossies déposés depuis le début de l’année, ce trimestre a été particulièrement dynamique : la moitié des dossiers ont été déposés durant le 3ème trimestre ! Grâce à cette montée en puissance, 230 995 logements sont actuellement en rénovation, soutenus par 1,85 milliard d’euros d’aides et générant 4,2 milliards d’euros de travaux.
Pour 2025, le budget de MaPrimeRénov’ s’élève à 2,1 milliards d’euros, soit une baisse de plus d’un milliard par rapport à l’année précédente.
L’accès au parcours par geste est prolongé jusqu’au 31 décembre 2025 pour les maisons classées F et G, permettant ainsi à plus de foyers de bénéficier de subventions pour les travaux de rénovation thermique.
Les taux d’aide du Parcours Accompagné diminuent pour les foyers aux ressources supérieures. Par exemple, les projets visant un gain de 2 classes énergétiques au DPE passeront de 30% à 10% de subvention pour ces ménages.
Pour simplifier l’accès à MaPrimeRénov’, l’obligation de réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE) pour certaines rénovations a été suspendue, permettant ainsi de faciliter l’accès aux aides pour des travaux moins complexes. Cette mesure est valable jusqu’à fin 2025.
Depuis le 1er janvier 2025, le versement des aides MaPrimeRénov’ est totalement bloqué, faute de budget voté par l’État. La ministre du Logement, Valérie Létard, confirme que les délais de paiement seront rallongés pour tous les dossiers non instruits avant cette date. Cette situation préoccupante impacte directement les ménages français dans leurs projets de rénovation énergétique et suscite l’inquiétude des professionnels du bâtiment.
Ce dispositif vise à financer des projets de rénovation ponctuels, tels que l’installation d’un chauffage performant ou l’isolation thermique d’un élément du bâti. Il est idéal pour les foyers souhaitant réaliser des travaux ciblés sans engager une rénovation d’ampleur.
Ce parcours s’adresse aux projets de rénovation énergétique globale, nécessitant l’accompagnement d’un Accompagnateur Rénov’. L’objectif de ce parcours est de générer un gain d’au moins deux classes énergétiques sur le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Il inclut un suivi personnalisé et des conseils pour optimiser la performance énergétique et les gains financiers.
L’année 2024 a marqué un tournant avec une mise en avant de la rénovation d’ampleur, notamment grâce à des mesures incitatives renforcées. En 2025, il semblerait que le gouvernement souhaite poursuivre cette dynamique. En effet, les récentes publications de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) et du Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) mettent en lumière la priorité donnée à la rénovation énergétique du parc résidentiel, confirmant la place centrale de MaPrimeRénov’ dans cette ambition de transition écologique.
Pour une demande MaPrimeRénov’ en 2024, le revenu fiscal de référence pris en compte correspond à celui de 2023. Un couple avec deux enfants en Île-de-France pourra bénéficier de la prime bleue si ses revenus ne dépassent pas 43 472 €, de la prime jaune jusqu’à 52 386 €, de la prime violette jusqu’à 74 545 € et de la prime rose au-delà.
Les plafonds varient selon la localisation du logement. Dans les autres régions, ces seuils sont abaissés. Par exemple, pour une personne seule, le plafond bleu se situe à 17 009 € et le plafond jaune à 21 805 €.
Le calcul prend en compte l’ensemble des revenus du foyer fiscal, incluant les salaires, pensions et revenus fonciers. Ces montants déterminent directement le taux de prise en charge des travaux éligibles.
Les équipements de chauffage performants constituent une part majeure des travaux financés. Le remplacement d’une ancienne chaudière par une pompe à chaleur air-eau ou l’installation d’un chauffage solaire bénéficient d’un soutien substantiel.
L’amélioration de l’enveloppe thermique du logement représente un autre axe prioritaire. L’isolation des murs extérieurs, de la toiture ou l’installation de fenêtres à double vitrage permettent de réduire significativement les déperditions énergétiques.
Le dispositif couvre également les systèmes de ventilation comme la VMC double flux, essentiels pour maintenir un air sain tout en limitant les pertes de chaleur. Les protections solaires et brasseurs d’air fixes sont désormais inclus pour améliorer le confort d’été.
Les propriétaires occupants constituent le premier public visé par cette aide nationale. Que vous habitiez une maison individuelle ou un appartement, vous pouvez solliciter ce financement pour votre résidence principale construite depuis plus de 15 ans.
Les propriétaires bailleurs accèdent également à ce soutien financier. La condition ? S’engager à louer le logement rénové comme résidence principale pendant 5 ans minimum. Cette ouverture permet d’améliorer la qualité énergétique du parc locatif français.
Les copropriétaires ne sont pas en reste puisqu’ils peuvent demander cette aide pour les parties communes de leur immeuble. Une aubaine pour les rénovations d’envergure comme l’isolation des façades ou le changement du système de chauffage collectif. Chaque dossier nécessite la validation préalable de l’assemblée générale des copropriétaires.
Pour toute demande concernant France Rénov’, le numéro national gratuit 0 808 800 700 reste votre premier point de contact, accessible du lundi au vendredi de 9h à 18h. Les conseillers répondent à vos questions sur votre dossier et vous orientent vers les solutions adaptées.
Le site maprimerenov.gouv.fr permet de créer votre espace personnel et de déposer directement votre demande en ligne. Un conseiller local peut également vous recevoir dans l’un des 550 espaces conseil répartis sur le territoire national. Localisez le plus proche sur france-renov.gouv.fr.
Pour un suivi personnalisé, prenez rendez-vous avec Tuco. Un de nos experts analysera votre projet, vérifiera l’éligibilité des travaux et vous guidera dans la constitution de votre dossier.