Tous les paramètres à prendre en compte avant d'installer une PAC
L’installation d’une solution aérothermique comme une pompe à chaleur air air ou une PAC air/eau ne s’improvise pas, tout doit être calculé et anticipé ! Cette condition est essentielle pour garantir les réelles performances et le bon fonctionnement de la pac air/eau. En d’autres termes, une étude thermique est nécessaire, mais en quoi consiste-t-elle ?
Le dimensionnement de l’installation
Chaque logement est différent, c’est pourquoi il convient de bien évaluer ses spécificités afin de choisir le produit et l’installation qui correspond à vos besoins. En effet, si vous vivez dans un logement considéré comme une “passoire thermique”, et donc un logement avec une classe énergie F ou G les solutions proposées seront différentes d’un logement à haute performance énergétique par exemple. Pour connaître ces spécificités et réaliser son étude thermique, le professionnel sera amené à vous poser plusieurs questions sur votre maison :
- La date de construction du bâtiment et son implantation géographique (région, altitude, orientation, etc.) ;
- La surface habitable et la hauteur sous plafond ;
- Le niveau global d’isolation de la maison ;
- La composition des murs (pierre, brique, parpaing, etc.), de la toiture et du sol ;
- Le mode de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire existant (chaudière gaz, fioul ou bois, convecteurs électriques, etc.) ;
- Le type d’émetteurs de chaleur (plancher chauffant, radiateurs basse température ou haute température) ;
- Le type de ventilation (naturelle, ventilation mécanique contrôlée simple ou double flux), etc.
Attention : le rendement d’une pompe à chaleur à aérothermie varie selon la température extérieure. Dans les régions froides, il est conseillé de conserver un appoint de chauffage, soit :
- En relève d’une chaudière existante ;
- En installant une chaudière à granulés pour les jours les plus froids ;
- En choisissant une PAC hybride, qui utilise 2 énergies (gaz et électricité, par exemple) ;
- En intégrant une résistance électrique à la PAC air/eau, ce qui revient à chauffer votre logement avec 100 % d’électricité sur certaines périodes.
L’implantation de la pompe à chaleur air/eau
L’implantation de la pompe à chaleur s’étudie également dès la phase de conception du projet, c’est-à-dire lors de l’élaboration de l’étude thermique. Ainsi, l’installateur va choisir un emplacement pour la PAC air/eau en fonction :
- De la direction des vents dominants, qui a une incidence directe sur la performance du système de chauffage. En effet, d’une part, le vent exerce une contrainte supplémentaire sur le ventilateur qui peut le détériorer. D’autre part, il risque de rediriger le flux d’air rejeté (froid, car délesté de ses calories) vers la bouche d’aspiration de l’air neuf ;
- De l’orientation de l’unité extérieure. Le sud convient bien, mais à condition que la sonde extérieure ne soit pas perturbée par le soleil ou toute source de chaleur (ou de froid). Idéalement, la sonde doit être placée au nord ;
- Du bruit généré par le ventilateur. L’unité extérieure ne doit pas être placée trop proche des voisins ni en direction des chambres. Une distance d’au moins 20 m est conseillée. Pour réduire les nuisances, il est possible de prévoir un écran acoustique et des plots anti-vibratiles ;
- Des règles d’urbanisme et de copropriété (si concerné).
Bon à savoir
Pour faciliter l’entretien et la maintenance de la pompe à chaleur air/eau, l’unité extérieure comme l’unité intérieure doivent être accessibles !
La compatibilité de la PAC air/eau avec le circuit de chauffage
Avec une pompe à chaleur air/eau, une règle incontournable est à connaître : plus la température du réseau de chauffage est basse, plus la performance énergétique de la PAC est élevée. Donc, pour maximiser vos économies d’énergie, il faut opter pour une PAC air/eau à basse température (compatible avec des radiateurs de type acier ou aluminium) ou, mieux encore, à très basse température (avec plancher chauffant).
Si votre logement est équipé d’anciens radiateurs en fonte, faut-il les remplacer ? Non, pas nécessairement ! 2 cas de figure sont possibles :
- Les radiateurs sont surdimensionnés (puissance plus élevée que nécessaire), comme c’est souvent le cas dans les maisons anciennes déjà rénovées. Dans ce cas, une PAC basse température peut convenir, mais ce sera à l’installateur de vous le confirmer.
- Les radiateurs sont bien dimensionnés. Il faut soit réaliser des travaux d’isolation, comme l’isolation des combles ou l’isolation thermique par l’extérieur (indispensables avec la pose d’une PAC), soit installer une pompe à chaleur à moyenne ou à haute température. Dans ce cas, le COP (Coefficient de performance) sera un peu plus faible.
Demandez l’avis de votre chauffagiste, ainsi que plusieurs simulations pour comparer le prix de la PAC avec la consommation énergétique prévisionnelle.
Attention : une pompe à chaleur air/eau à haute température requiert une plus forte puissance électrique et impose donc parfois l’installation du compteur triphasé. En effet, ce type de PAC utilise un régime d’eau à plus de 55 °C, contre de 35 à 45 °C pour une PAC à basse ou à moyenne température.